A tribute to Ligne 13

Habitant sur la 13, je me devais bien à un moment donné de rendre hommage à cette ligne épatante. Pour ceux qui ne connaîtraient pas bien la chose, petit aperçu. La qualité première du voyageur de la ligne 13 est la même que celle d'un élève de Gryffondor : le courage. Aimer les sardines peut aussi être un avantage. En effet, même quand le trafic est normal, la ligne 13 est naturellement bondée en heure de pointe. Ceux d'entre vous qui ignorent ce que c'est de résister à la pression des gens qui pourraient vous faire sortir de la rame rien qu'en se déplaçant d'un millimètre ratent quelque chose. Et ça, je le répète, c'est quand le trafic est normal. Au moment où le trafic est perturbé, ça se complique davantage. Vous aurez de la chance d'entrer dans la première rame qui passe (au bout de cinq minutes). Vous aurez d'autant plus de chance si ladite rame repart aussitôt, autrement dit jamais. Et vous serez encore plus chanceux si la même rame n'est pas terminus à Saint-Lazare comme c'était le cas ce matin (heureusement que c'est là que je descends de toute façon mais j'imagine sans peine la grogne des malheureux voyageurs à peine imbibés du café matinal qui se mettent à maudire la RATP et ses incidents techniques). Il y a des jours où j'irais sans doute plus vite en allant à Saint-Lazare à pied (après tout, RATP = Rentre Avec Tes Pieds, entre autres). Félicitations la 13, tu es terrible !